Quelques Ecrivains : Premier chapitre

Violette Ailhaud

Damase Arbaud

Jules Arène 

Paul Arène 

Camille Arnaud 

Berluc-Perussis 

Cyprien Bernard

Maria Borrély 

Elémir Bourges 

Charles Descosse 

Hippolyte Fortoul

Pierre Gassendi 

Firmin Guichard 

Victor Lieutaud 

Pierre Magnan 

Lazarine Nègre 

Emile Roux-Parassac

Eugène Plauchud

Denis Valverane 

Violette Ailhaud :
Femme écrivain qui se découvre en ce début de siècle.
Elle serait née en 1835 et morte en 1925 dans un hameau de « Poil », village des Basses-Alpes qui n’existe plus. Sa seule œuvre connue est « L’Homme Semence » qu’elle aurait écrit à 84 ans, en 1919. Cette plaquette d’une quarantaine de pages, suivant les éditions, raconte comment un homme traverse un village s’y arrête, tombe amoureux et doit aussi se mettre à la disposition de toutes les autres femmes. Depuis deux ans, elles n’en ont pas un seul et outre le problème sexuel que cela sous-entend, leur principal souci est la maternité.
Nous sommes en 1852 et tous les hommes ont été tués ou arrêtés pour avoir résisté les armes à la main au coup d’Etat qui faisait d’un président de la République un empereur, il s’agissait de Napoléon III.
Le livre est de plus en plus connu et a donné lieu à un film : « Le Semeur » de Marine Francen et à une B.D., il a été traduit en plusieurs langues.   
Le manuscrit n’a été publié qu’en 2006. Il était enfermé dans une enveloppe qu’on ne pouvait ouvrir qu’en 1952, le notaire en possession du testament a suivi scrupuleusement les consignes de la défunte, cette enveloppe ne devait être entre les mains que d’un descendant du sexe féminin qui l’a oublié, d’où une parution tardive.
En 2013, Digne les Bains lui a rendu hommage  en consacrant un festival à « « L’Homme Semence ».
Mais on a dit que l’écrivain n’avait jamais existé. On a pensé à Maria Borrely qui se serait dissimulée derrière un pseudonyme pour écrire un texte sur une idée particulièrement osée surtout pour l’époque (1919). Il est à remarquer, pour défendre cette thèse, que son père pourrait être Ailhaud de Volx, un des chefs républicains ayant commandé à la bataille des Mées mais il n’eut aucune fille portant le prénom de Violette.
Il n’en demeure pas moins que ce roman est sur une ligne qui le mène au succès. Succès d’aujourd’hui, succès de demain.     

Damase Arbaud :
Sa vie se passa à Manosque. Il y est né en Décembre 1814 ; il s’y éteignit en Mai 1876, rue de l’Ile. Son père y fut orfèvre, quant à sa mère, elle appartenait à une vielle famille de notaires établie à La Bastide des Jourdans.
De son métier, il était médecin, il était, même, secrétaire général du cercle médical de Montpellier, et c’est dans cette ville qu’il fit ses études médicinales. A 23 ans, en septembre 1837, il y fut reçu docteur en médecine.
Il est très connu comme historien local et comme homme politique. Il écrivit de nombreux livres sur l’histoire de sa ville. Comme homme politique, il fut maire de Manosque, très jeune puisqu’il accomplit son mandat à l’âge de 29 ans. C’est grâce à lui que Manosque eut un pont sur la Durance et deux hospices. Comme maire (de 1843 à 1848), il ne fut pas élu mais nommé par le pouvoir (Louis-Philippe) et lors de la révolution de 1848, il fut destitué de sa charge par les Républicains. Ce fut un homme qui fut toujours très proche du pouvoir de droite. En tant que partisan de la droite, il fut éditorialiste à « L’Ami de l’Ordre, Journal des Basses Alpes ». A 38 ans, il est élu comme conseiller général de ce département.
Mais il est surtout très connu pour avoir commenté, analysé et recueilli des chants populaires provençaux. Il fut chargé par le ministre de l’Instruction Publique de Napoléon III, Hyppolyte Fortoul, originaire de Digne, de rassembler  ces chants populaires de Provence, c’était l’époque où l’empereur menait une opération de collecte de chants à travers toutes la France. La plupart étaient oraux, son grand mérite fut de les mettre par écrit. Il y eut deux tomes qui parurent respectivement l’un en 1862, l’autre en 1864. Il fut très critiqué par les Félibres car ils trouvaient que son provençal n’était pas assez académique. Il est vrai que comme médecin, il côtoyait  chaque jour un langage populaire. Dans le deuxième tome des « Chants … », il va répondre à ceux qui l’accusaient d’employer une langue non conforme à la norme mistralienne.

Quelques œuvres : « Quelques considérations nouvelles sur l'anatomie comparée »
« Études historiques sur la ville de Manosque au moyen âge »
« Chants populaires de la Provence : recueillis et annotés par Damase Arbaud » réédité en 1972 et en 2000.
---- Edition de 1862
« Les Possessions de l’Abbaye Saint Victor de Marseille dans les Basses Alpes avant le douzième siècle, avec des Recherches sur l’Origine de quelques Familles de Provence »  publié dans « Les Annales des Basses Alpes » où il a fait paraitre de nombreux articles écrits par lui.
« Orthographe provençal ». (1865)

Jules Arène :
Comme son frère, Paul, il est né à Sisteron, lui en Mai 1850. Et il y décéda en Juin 1903.
Il fit sa carrière dans les affaires étrangères, ambassades et surtout consulat. Il a commencé comme interprète en Chine, à Pékin, il devait rester dans ce pays 12 ans. Puis, il fut consul en divers endroits du globe.
Son œuvre principale qui lui a donné un certain renom est : « La Chine familière et galante » publiée en 1876, qui est rééditée par Hachette dans une collection de livres anciens, réimprimés à la demande.
Il a traduit aussi quatre comédies asiatiques : « Le Bracelet », « Le Débit de Thé », « La Marchande de Fart » et « La Fleur de Palan enlevée ».
Il est resté célibataire comme son frère et sa sœur Isabelle.

Paul Arene: voir sa biographie. Plusieurs livres de lui sont présents sur ce site.

Camille Arnaud :
Il est né à Céreste, fin Février 1798.
Il est mort à Forcalquier le 18 Février 1883.
Il fut maire de la ville qui vit sa fin.
Entretemps, on le retrouve juge au tribunal civil de Marseille, il se lança dans la vie politique et outre d’avoir été le premier citoyen de la ville de Forcalquier, il fut élu comme Conseiller Général puis Président de ce même Conseil Général. Il était chevalier de la Légion d’Honneur.
Il écrivit beaucoup en langue française ce qui fait de lui un autre historien local qui eut un grand écho dans sa région.
Sur ce site, on peut lire de lui : « Bertrand Chicholet ou Manosque en 1357 »

Berluc-Perussis : voir sa biographie

Cyprien (Joseph) Bernard :
Né à Forcalquier en Décembre1851.
Mort à Forcalquier en Septembre 1923.
Il est très connu dans les Alpes de Haute Provence pour avoir été un historien local.
Sa vie se déroula dans cette ville et il s’y impliqua puisqu’il fut premier adjoint au Maire.
Il fut membre de la Société Archéologique de France, de l’Athénée de Forcalquier dont voici un article et de la Société Littéraire et Scientifique des Basses Alpes.
Parmi ses œuvres, on peut citer :
Etudes sur les anciennes Famille de Forcalquier
Origine et Généalogie d’une Famille provençale et surtout
Essai historique sur la Ville de Forcalquier.

Maria Borrély : voir sa biographie

Elémir Bourges : voir sa biographie.  Un de ses romans a été numérisé sur ce site : « Le Crépuscule des Dieux ».

Charles Descosse :
Né dans la ville de Forcalquier en Mai 1818, il s’éteignit en Octobre1904, il exerça la profession de notaire et fut conquis par le Félibrige. Il a le mérite d’avoir traduit en provençal les Fables de La Fontaine.
Il fut le fondateur avec Berluc Perussis, Victor Bourillon, Alfred Curel et d’autres de la « Societa dou Felibrige dis Aups » fondée à Digne en Novembre 1876 dont les statuts parurent dans le numéro 1 du « Journau de Forquauquié ».

Hippolyte Fortoul :
Né à Digne, le 4 Aout 1811 à l’hôtel de Provence ; mort à 45 ans, le 7 Juillet 1856 à Ems (Allemagne) lors d’une cure thermal.
Il fut ministre de l’Instruction publique dès 1851 lorsque Louis Napoléon Bonaparte (Napoléon III) fit son coup d’état.

Il était le fils d’un notaire de Barcelonnette qui devint Secrétaire Général de la Préfecture des Basses Alpes.
Il va étudier à  Digne puis à Lyon pour terminer par la faculté de droit de Paris mais il préfère les lettres et en 1840, il devient docteur ès lettres.
Il collabora à différents journaux dont « La Revue de Paris » et « La revue des Deux Mondes ».
Il fit paraitre un livre qui le fit remarquer : « Les Fastes de Versailles » puis « De l’Art en Allemagne » et « Grandeur de la Vie Privée ». Pour continuer la litanie de ses œuvres, on peut citer une « Histoire des Stuart », un « Essai de la Littérature Antique au Moyen-âge ».
Il fut  professeur de littérature française à l’université de Toulouse puis il va aller à celle d’Aix en qualité de doyen.
En 1849, il se fit élire député des Basses-Alpes.
En 1853, il fut nommé sénateur.
Il est à l’origine du rassemblement de toutes les poésies et chants des provinces françaises dont Damase Arbaud s’occupa pour la Provence.

Pierre Gassendi : voir sa biographie

Firmin Guichard :
Ecrivain né à Digne en Janvier 1814, décédé dans la même ville en Octobre 1851.
De son métier, il fut avoué auprès du tribunal de Digne mais il avait la passion de l’écriture et de l’histoire. C’est ainsi publia de nombreux ouvrages portant sur l’histoire locale, en particulier celle de sa ville. Il a été correspondant du ministère de l’Instruction publique pour l’histoire locale.  
Parmi ses œuvres à succès, on peut souligner : « Essai sur l’histoire de Digne pendant la peste de 1629 » et surtout « Essai historique sur le Cominalat dans la Ville de Digne », « Souvenirs historiques sur la Ville de Digne », ouvrage qui contient une biographie de Gassendi. Ses écrits avaient la particularité de reproduire un très grand nombre de documents d'époque.

Il a laissé son nom à une rue de Digne.

Ouvrages de lui que l’on peut consulter sur ce site :

" Essai sur l’histoire de Digne pendant la peste de 1629" .
" Essai sur l’histoire de Digne  pendant les troubles de la ligue – 1589- 1595-"

"Recherches historiques sur les moulins de Digne."

Victor Lieutaud :
Né à Apt en 1844, décédé à Volonne, sa ville adoptive, en Décembre 1926.  
Grâce à ses études de droit, il y exerça la profession de notaire, de cette profession, il fit une chanson « La Cansoun di noutari » qui eut un grand succès dans le milieu juridique. Sa femme était la fille du notaire dont il prit la place, charge qui fut reprise par son fils, Eléazar, qui fut par la suite juge de paix mais dans un autre département : les Hautes Alpes.
Pour sa ville de Volonne, à l’occasion du baptême des cloches de l’église ; il fit fondre une médaille commémorative ce qui laisse à penser qu’il était très impliqué dans la vie quotidienne de la cité et qu’il y jouissait d’une grande notoriété.
Il écrivit de nombreux livres tant en français qu’en provençal, il eut une influence majeure dans le renouveau de la littérature provençale du 19 ième siècle. Pourtant son œuvre principale fut écrite en français, en 1876, du temps où il était bibliothécaire à Marseille, il s’agit de « Notes pour Servir à l’Histoire de Provence ».
Il créa un journal « L’Aubo Prouvençalo » qui traitait de l’avancée de l’idée de la langue d’oc.
Il vécut à Maillane où il connut Mistral qui lui manifesta une profonde amitié.
Pendant 50 ans, il fut Majoral (charge qui est donnée à vie) du Félibrige dont il participa à la création des règles.

Pierre Magnan : voir sa biographie sur ce site.

Lazarine Nègre : dite Lazarine de Manosque (Lazarino de Manusco).
Elle est née à Manosque le  25 Juin 1848, rue Rossini. Sa vie prit fin en Novembre 1899.

Elle vint au monde dans une famille de paysans pauvres et illettrés.
Elle se maria très jeune, à 15 ans, elle sera très malheureuse en ménage, son mari la considère comme une servante. Elle aura un fils qui va s’éteindre à 1 an.
En 1886, elle divorce et part s’installer  comme marchande de volaille à Marseille, au marché des capucins avec sa sœur. Puis toutes deux vont regagner Manosque et s’installent dans la villa « Magali ».
Elle fut  membre du Félibrige, sans doute la seule femme à cette époque. Elle correspondit très souvent avec F. Mistral pour qui elle avait une profonde admiration :
Cher Maître,
Dites-moi un peu, que m'a dit mon frère ? Vous savez que je suis divorcée ? Qui vous l'a dit ? Je sais, tout vient à se savoir !... Je ne souhaite qu'une chose, que celui ou celle qui s'est chargé de vous l'apprendre n'ait pas sur la conscience un jugement hâtif ! Nous sommes, hélas, dans un siècle où le mal est plus crédible que le bien et pour plaire à tout le monde, il faudrait se métamorphoser en argent. Mais je lui pardonne s'il en est ainsi !
Ebé, c'est vrai, je suis divorcée ! Mais quel crève-coeur ! J'ai tiré vingt ans les boulets du mariage. J'ai souffert moralement tout ce qu'une créature humaine peut souffrir. Si je vous racontais toutes mes souffrances, vous seriez étonnée que j'ai pu y résister. Je ne sais pas comment la cervelle ne m'a pas éclaté cent fois ! De pain, je n'ai jamais manqué (puisque j'ai commencé à travailler à six ans) mais, comme dit l'Evangile, le corps ne se nourrit pas que de pain ! il faut aussi de la nourriture à l'âme et, dans mes vingt ans de galère, je n'ai pas eu un bon moment ! Des crève-coeur, toujours des crève-coeur ! J'ai eu, heureusement, ma bonne famille pour m'aider à porter ma croix mais je ne lui ai jamais tout dit et quand ils ont su quelque chose, c'est que je ne pouvais plus le cacher. Et puis, j'ai eu une autre consolation, celle que le Bon Dieu m'a donnée, je veux parler de ma belle petite Muse qui m'a si souvent fait risette. Je me demande pourtant si cela s'est jamais vu, ce qui s'est vu pour moi ! Quand j'ai commencé à faire quelques bouts de rimes, tel tapage dans mon pays ! Quelles clameurs quand on a appris que je faisais des vers. "Ce n'est pas possible, disaient les ignorants, ce n'est pas elle, on les lui fait ! " et les grandes gueules ajoutaient : " Quel toupet ! Faire des vers et les signer surtout ! " Leurs dames qui avaient usé la doublure de leurs jupes sur les bancs des grandes écoles renchérissaient. Ce n'était pas possible qu'une pauvresse comme moi fasse de la poésie ! Ils bavaient tous leur venin sur une pauvre créature qui n'a jamais fait de mal à personne. Si au lieu d'être la fille d'un paysan, j'avais été une demoiselle de bonne famille, ça aurait été les figues d'un autre panier ! Mais moi, allons, ne fallait-il pas que tout le monde me jette la pierre !
Cela ne me découragea pas. J'écrivais toujours un peu, à temps volé ! Ces lignes ne valaient pas grand'chose, je vous l'ai déjà dit, mais elles me rendaient si heureuse quand je les écrivais qu'aucune richesse ne pourrait les remplacer.
Dès que notre grosse presse sera passée, je commencerai mon livre de souvenirs sur deux braves enfants, un petit drole et une jolie petite fille. Je m'arrêterai à quinze ans, avant que la jeune fille ne monte les escaliers de la maison commune pour se mal marier. Et si le premier livre vous plait, j'écrirai le second.
Recevez, bon Maître, ainsi que votre chère femme, tout ce que mon cœur vous envoie de plus sincère en amitié.

Lazarino
Elle échangea aussi des lettres avec Paul Arène qui l’encouragea vivement à écrire.
Elle n’écrivit pratiquement qu’en provençal. Et c’est dans cette langue qu’elle produisit de nombreux poèmes.
Son histoire donna lieu à un numéro de la revue des « Alpes de Lumière ».

Emile Roux-Parassac :
Né à Sisteron en Mai 1874 dans une famille de restaurateurs ; décéda à Bagneux (Hauts de Seine) en Aout 1940. Il avait pris comme nom de plume : Parassac, nom qui vient de la dénomination d’un village près de Veyne. Village d’origine de sa famille. Il signait aussi des noms de Jean-Xavier Parassac, Emile Roux et on trouve aussi Pavel Zariavitch.
  
Il fut « tout » en matière littéraire : conférencier, écrivain, poète, journaliste auteur de pièces de théâtre. Il fut journaliste au « Sisteron Journal » où il était chargé d’écrire des chroniques, excellentes aux dires de ceux qui les lirent, il collabora à plusieurs journaux pour lesquels il fit à peu près 4000 articles, le plus grand nombre ne parlent ne parlent que des Alpes, de ces montagnes provençales qu’il aimait par dessus tout, il donna aussi 2325 conférences dont 1500 sur ces montagnes et le pays alentour. Ce n’est pas pour rien qu’il fut surnommé  « le barde alpin ». Comme n’importe quel Sisteronais, il rendit hommage à Paul Arène dans pratiquement toutes ses préfaces, il regrettait qu’Arène n’eut pas une place plus importante dans le monde littéraire.
En 1904 ; il va visiter la construction du « Facteur Cheval » et c’est lui qui va lui donner le nom de « Palais Idéal ».
C’était un personnage tellement sur de lui, sur de son talent qu’il en était irritant et odieux.

Eugène Plauchud :
Il naquit à Forcalquier en Avril 1831 et décéda dans cette ville en Février 1909.

Il étudia au collège de Forcalquier jusqu’au bac. Puis il finit ses études à Paris.
Après un bref passage à Marseille, il vient s’installer dans sa ville natale, il est pharmacien. Son officine va se trouver tout d’abord place St. Michel puis boulevard Latourette où il va y adjoindre un laboratoire car s’il est poète il est aussi scientifique.
Il écrivit en langue provençale, celle qui était parlée par les gens de Forcalquier. Ce qui le rapprocha de Berluc-Perrussis avec qui il se lia d’amitié.
En 1866, il créa « l’Athénée de Forcalquier » dont plusieurs textes sont reproduits sur ce site
En 1889, il reçoit la cigale d’or du Majoral du Félibrige.
Il va raconter son enfance au travers d’un de ses ouvrages qui va avoir un certain succès : « Lou Trou de la Fado » (Le Trou de la Fée). Mais le livre qui fit de lui une des gloires de la Provence est « Lou Diamant de Saint-Maime », grande fresque en vers et en 7 chants qui met en scène  Béatrix, la dernière fille du comte de Provence et de Forcalquier.
C’est lui qui, en 1897, créa une légende des « pénitents des Mées », celle qui allait devenir la plus courante. 
 
Denis Valverane :
Né en Septembre1870, à Manosque dans la rue Jean Jacques Rousseau.
Décédé en 1943 (dans sa propriété)  à Tarascon.
Il est très connu comme peintre mais sait-on qu’il fut aussi un grand écrivain de langue d’Oc ?
Il fut ami avec F. Mistral durant 27 ans jusqu’à la mort du Félibre.
Lors de son passage à Paris, il milita comme Félibre aux cotés de Charles Maurras, qu’il peint souvent, et d’autres habitués du café Voltaire.
---- Dessin de L. Denis-Valvérane : Maurras à 20 ans au cours d’un dîner chez Lionel des Rieux, qui est à sa gauche. (Source : Simon Arbellot, Maurras homme d’action, 1937, p. 48)
Il collabora comme conteur aux journaux : « Les Belles Images » et « La Jeunesse Illustrée ».
En 1890, il se retrouva chef de gare d’un village algérien et là, il approfondit ses connaissances, sous le soleil ardent, des couleurs et de la luminosité.
Son œuvre principale fut « Lou Maianen » (le Maillanais) où il mettait en scène F. Mistral. Une autre œuvre importante de sa vie d’écrivain fut « Lou Martegau » (le Martegal) où il parlait de Maurras comme personnage du Félibrige.
Quelques uns de ses tableaux ornent la salle du conseil municipal de Manosque.  

Livre qui m'a apporté de nombreux renseignements : "Tourisme littéraire en Haute Provence" de Jean Gavot, édition Pierotti, 1967.

Jean-Paul Audibert, rédacteur du site

J.P. Audibert, rédacteur du site.

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